1946. L’ENNEMI SANS VISAGE

Maurice Cammage, Robert Paul Dagan

Sortie: 09/10/1946
Scénario, adaptation: René Wheeler d’après Stanislas-André Steeman; Photo: Philippe Coteret Décor: Marcel Magnier; Musique: Marcel Stern; Prod: Stella, Paul Guien et Maurice Saint-Lou(d’après Lecinémafrançais)
1 119 822 spectateurs ( 306 928 à Paris)
105′

 

 

Le professeur Artus, spécialisé dans la transmission artificielle de la vie, doit tenter une expérience avec un condamné à mort et un automate. Mais, au bout de quelques heures, la police découvre le corps du savant, assassiné, tandis que le condamné à mort a disparu. L’inspecteur Wens est chargé de l’affaire….

Louise Carletti: Arlette; Franck Villard: Inspecteur Wens; Roger Karl: le professeur Artus; Jean Tissier: Tiburce Artus; Jean Témerson: Hector, le valet; André Fouché: Maxime Artus; Jim Gérald: Ramshow; Eugène Yvernès: le chauffeur; Jean Berton: le commissaire; Maurice Lagrenée.

DOCTOR CLAUSTRO !

Ambiance nocturne, claustrophobique, presque tragique. Le progrès peut-il s’expérimenter sur de l’humain? Un taulard américain sert de cobaye au scientifique français ! Le thème du savant reclus dans le labo de son château, à l’abri des regards et du monde qui ne veut ou ne peut le comprendre n’est guère nouveau. Le cinéma de l’Occupation, qui aimait illustrer les faux secrets et le fantasme de vie éternelle, en a usé et abusé. Exemple: « Le Loup des Malveneurs » (1942) de Richard Pottier, avec Pierre Renoir dans le rôle du mythomane diabolique. Du reste,  Robert-Paul Dagan, qui supplée là Maurice Cammage, décédé avant la fin du tournage, y était assistant réalisateur.
Seulement comme Cammage et René Wheeler veulent également refaire le bon coup de « l’Assassin habite au 21 » de Clouzot, on reste dans le (bon) ton de la comédie policière.
Mais, dans cette enquête inspirée, elle ausi, par S.A Steeman, style Mr et Mme Détective, le gentil couple formé de Mr Wens (Franck Villard, trop mou) et de Mlle Arlette (Louise Carletti agaçante) nous ennuie. Alors Pierre Fresnay et Suzy Delair nous charmaient chez Clouzot.
Heureusement, Jean Tissier est magnifique de veulerie nonchalante, alors qu’André Fouché épate par la modernité de son jeu et que Jim Gérald étonne de drôlerie involontaire.

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