1955. LES DIABOLIQUES

Henri-Georges Clouzot

Sortie: 29/01/1955
Scénario, adaptation: Henri-Georges Clouzot d’après le roman «Celle qui n’était plus» de Boileau-Narcejac (Éditions Denoël); Dialogues: Henri-Georges Clouzot, Jérôme Géronimi, René Masson, Frédéric Grendel; Assistant réalisateur: Michel Romanoff; Producteur: Henri-Georges Clouzot; Sociétés de production: Vera Films, Filmsonor; Sociétés de distribution: Cinédis, Tamasa Distribution; Directeur de production: Louis de Masure; Musique: Georges Van Parys (Éditions Choudens); Photographie: Armand Thirard; Opérateur: Robert Juillard, assisté de Jean Dicop et Daniel Diot; Caméramen: Louis Née, Jacques Robin, Jean Lallier; Son: William-Robert Sivel; Montage: Madeleine Gug; Décors: Léon Barsacq; Costumes: Carven; Photographes de plateau: Léo Mirkine, Robert Joffres; Script-girl: Jeanne Witta-Montrobert; Régisseur: Georges Testard; Trucages: LAX; Format : noir et blanc — 35 mm — 1,37:1 — son monophonique (système ARTEC); Tirage : LTC (Laboratoires des Technologies et Communications de Saint-Cloud)Tournage: Franstudio (Saint-Maurice), Paris (XIIe arr.), Chevreuse, L’Étang-La-Ville, Montfort-l’Amaury (Yvelines), Bressuire, Niort (Deux-Sèvres) (d’après Wikipédia)
3 681 871 entrées (1 187 328 à Paris) 14e fréquentation, 8e française, 1er polar.
114′

Christina, une institutrice, mène une existence malheureuse auprès de son mari, le tyrannique Michel Delasalle, directeur du pensionnat pour garçons dans lequel elle travaille. Elle sait qu’il a une maîtresse, Nicole Horner, ce qui n’empêche pas les deux femmes de se rapprocher l’une de l’autre. Christina voit en effet en Nicole une compagne d’infortune, partageant avec elle sa haine envers Michel. Lorsque Nicole demande à Christina de l’aider à tuer Michel, celle-ci accepte…..

Simone Signoret: Nicole Horner, une enseignante, maîtresse de Michel;
Véra Clouzot: Christina Delassale, la femme de Michel; Paul Meurisse: Michel Delassalle, le directeur de l’institut privé; Charles Vanel: le commissaire Fichet à la retraite; Pierre Larquey: Monsieur Drain, un enseignant; Michel Serrault: le surveillant de l’institut; Jean Brochard: M. Plantiveau, le concierge de l’institut; Noël Roquevert: M. Herboux, le locataire de Nicole; Georges Chamarat: le médecin cardiologue;Thérèse Dorny: Mme Herboux, la locataire de Nicole; Aminda Montserrat: Mme Plantiveau; Madeleine Suffel: la dégraisseuse; Jean Témerson: le garçon d’hôtel; Jacques Hilling: l’employé de la morgue; Robert Dalban: le garagiste; Jacques Varennes: le professeur; Georges Poujouly: un élève; Yves-Marie Maurin: le jeune Moynet; Jean Lefebvre: le 2e classe; Camille Guérini: le photographe; Henri Coutet: l’employé de la morgue; Henri Humbert: le jeune Patard; Michel Dumur: le jeune Ritberger; Jean-Pierre Bonnefoux: le jeune Gascuel; Robert Acon Rodrigo: le petit José; Jean Clarieux: le taxi; Christian Brocard: un homme à la morgue; Jimmy Urbain: un élève; Jean-Philippe Smet: un élève (figuration, non crédité au générique); Dominique Brun.

LA CONDITION INHUMAINE

On peut parler d’inspecteur Clouzot ! Car cette fois, on colle au plus près à l’intrigue. Depuis les premières scènes d’exposition rondement menées- chaque plan une info sur la situation, chaque parole une indication sur le personnage- jusqu’à la chute du couple diabolique. Ce qui nous empêche pas de visiter l’habituelle («conventionnelle» selon André Bazin) galerie des monstres de la condition inhumaine clouzotienne.
En fait, ces «Diaboliques» sans musique (sauf pour le générique) continuent le Corbeau. Les Roquevert, Larquey, Brochard (premier à gauche et debout, photo) sont toujours disposés comme autant de balises dans la tempête depuis le bateau-amiral Clouzot. Certes le crime ne paie pas, mais pourquoi les victimes aiment-elles tant leur bourreau ? Pourquoi les complices vont-ils ainsi vers leur propre perte ?


Et si il fallait voir du coté de Céline….
Et toujours ce débat sans fin entamé, dix ans plus tôt: Clouzot Génie ou Intox ? Pour une fois, nous resterons à mi-chemin. Là où l’extrême habileté (à ne pas confondre avec la ruse) nous remplit d’aise, et sans honte.
Les débuts prometteurs de Michel Serrault (2e à gauche, photo). La présence furtive, parmi les élèves, d’un certain Jean-Philippe Smet (le grand frisé, entre Signoret et Serrault, lors de la pose pour la photo de groupe) et, celle plus prégnante, de Georges Poujouly le gamin de « Jeux interdits » (René Clément) et de Yves-Marie Maurin (Moynet), frère aîné de Patrick Deweare.

On dit que le « privé » et ex commissaire de police Fichet, magnifiquement interprété par Charles Vanel aurait servi de modèle à l’inspecteur Columbo (Peter Falk). On peut également se demander si Clouzot ne se  serait pas, lui, inspiré du personnage joué par Edward G. Robinson dans «Assurance sur la mort» de Billy Wilder ? Continuons. A la suite de l’énorme succès des «Diaboliques», Alfred Hitchcock, himself, aurait commandé un scénario au tandem Boileau-Narcejac. Ce qui donna, ça c’est certain, le chef d’œuvre «Vertigo» («Sueurs froides»). Rien que pour çà, merci Monsieur Clouzot !

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